Le rire a des effets bénéfiques tant au niveau psychologique que physique, il améliore notre santé. Tout particulièrement parce que le rire augmente la tolérance à la douleur grâce à la libération d’endorphines. Le rire agit donc en tant qu’antalgique et rend plus optimiste.
Ces bienfaits physiologiques sont présents à trois niveaux dans la détente et la stimulation :
Au niveau musculaire : le rire a des effets relaxants qui s’apparentent à une gymnastique douce, voire à un véritable jogging sur place. Le sourire décrispe par le relâchement des muscles masticatoires. Les muscles abdominaux travaillent énormément et dépensent de l’énergie tout en massant les organes internes, et en relâchant le diaphragme.
Au niveau respiratoire : le rire produit une séquence proche des respirations du yoga, composée d’une inspiration brève suivie d’une pause puis d’une expiration lente et saccadée. Le volume d’air ventilé augmente, pouvant atteindre les 2 litres, c’est-à-dire 4 fois plus qu’en situation statique. En favorisant une meilleure oxygénation, le rire améliore les performances intellectuelles. Un bon fou rire permet de trouver plus vite une solution à un problème qui nous paraissait impossible. Il permet d’envisager les choses avec du recul, et donne un aperçu général sur une situation.
Au niveau neuro-hormonal : le rire augmente la synthèse des endorphines qui ont une action anti-douleur, diminuent l’anxiété et régularisent l’humeur. Il entraîne en particulier une augmentation de la synthèse de la sérotonine, neuromédiateur antidépresseur. Par ces sécrétions, il permet de se détendre, d’être plus optimiste, plus confiant, plus sûr de soi, et d’avoir de meilleures relations avec les autres. Ce bien-être, ne l’oublions pas, est le socle de la bonne santé. Le rire réduit également la production des hormones du stress, donc permet de se libérer de l’angoisse. Dans notre société individualiste, il est donc un atout de ralliement.
Le rire prépare donc le sommeil par la détente musculaire qu’il induit et par l’apaisement des douleurs qui accompagne l’augmentation du taux d’endorphines.
Le rire est une formidable thérapie, utilisée telle une médecine alternative : l’hilarothérapie, sous forme d’ateliers du rire. Son action antidépressive prouvée par la production d’hormones et de neuromédiateurs antidépresseurs renforce l’estime de soi.
Quoi qu’il en soit, le simple bénéfice du rire est de passer un moment de détente qui autorise à repartir plus apaisé, plus confiant. Le rire est bénéfique pour la socialisation en consolidant les liens par l’émotion positive généralement suscitée. Une plaisanterie peut désamorcer la colère ou une tension. Au travail, le partage de la bonne humeur par le biais de l’humour entretient de bonnes relations, stimule la collaboration et la synergie de groupe.
Cet article est tiré du livre Vaincre l'épuisement sans médicaments, du Dr Sophie Ortega, paru aux éditions Leduc.