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Grossesse : que faire si on a des difficultés à concevoir ?

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"Concevoir un enfant, surtout quand cela tarde, peut générer du stress. Or le stress en phase pré-ovulatoire réduit la fertilité de 46 % (4). À chacun.e de choisir la ou les approches qui lui conviendront, pour éviter les pics de stress, en ayant en tête
© Mon petit chou/Unsplash
Isabelle Doumenc
Isabelle Doumenc
Mis à jour le 07 octobre 2022

Mode de vie, perturbateurs endocriniens, stress... Autant de facteurs qui peuvent entraver nos souhaits d'agrandir la famille. Comprendre les causes de la baisse de la fertilité, de plus en plus répandue, permet de mettre en œuvre des solutions naturelles pour améliorer ses chances d'être enceinte.


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Cet article a été publié dans le magazine FemininBio #25 octobre-novembre 2019

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Quand on a le projet d’avoir un enfant, on souhaite que cela se concrétise rapidement. Pourtant, plusieurs éléments peuvent diminuer la fertilité et ralentir la conception. Le recul de l’âge du premier enfant, qui est passé en vingt ans de 23 à 31 ans (1), est le premier frein, car la fertilité féminine décroît avec l’âge. Autre problématique : la baisse de la concentration spermatique de 50 % en moins de quarante ans dans les pays occidentaux (2). Des facteurs environnementaux sont pointés du doigt, comme les perturbateurs endocriniens. D’autres facteurs impactent également la fertilité: tabagisme, alcool, surpoids, alimentation dépourvue de nutriments.

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Tabagisme et alcool ralentissent les capacités de conception

Les effets néfastes du tabac pendant la grossesse sont bien connus. Mais son impact sur la fertilité l’est moins, pourtant il faut deux fois plus de temps à un couple fumeur pour concevoir (3).

Tabac et cannabis diminuent le nombre de spermatozoïdes, ils sont plus lents et les formes atypiques plus nombreuses. Le tabac provoque un vieillissement prématuré des ovaires et diminue les facultés d’implantation de l’embryon dans l’utérus, la nidation.

A lire sur FemininBio Tabac : comment éviter la dépendance

Les effets de l’alcool sont aussi nocifs en période de conception. Ils portent sur des troubles du cycle menstruel, l’augmentation des risques de fausse couche ainsi qu’une baisse de la qualité du sperme, de la libido et des performances sexuelles.

Pour limiter ou arrêter ces consommations, différentes méthodes sont à tester, de l’hypnose à la prise de plantes, comme la passiflore et la mélisse.

Stress oxydatif et infertilité

Le stress oxydatif est mis en cause dans plus de la moitié des infertilités masculines. L’oxydation est un phénomène naturel de nos organismes qui ont leurs propres systèmes de défense pour en contrer les dégâts. Côté masculin, ce stress endommage la membrane des spermatozoïdes, peut modifier leur ADN, diminue leur mobilité et leur capacité à fusionner avec l’ovocyte.

Côté féminin, le stress oxydatif fait partie des causes identifiées de l’endométriose, une maladie multifactorielle également liée à un déséquilibre hormonal, qui toucherait 10 % des femmes et peut entraîner des complications à concevoir.

La migration des cellules de l’endomètre, tissu qui recouvre la cavité utérine, en dehors de l’utérus peut provoquer des lésions sur les autres organes reproducteurs, les trompes et les ovaires. Le stress oxydatif est aussi nocif pour la thyroïde, glande hormonale garante de l’harmonie des cycles et donc de l’ovulation.

A lire sur FemininBio Endométriose : quel impact sur la sexualité et le couple ?

Certaines habitudes augmentent l’oxydation : consommation de tabac, de cannabis, d'alcool, pratique du sport à haute dose, pollution environnementale, alimentation déséquilibrée, etc.

Côté alimentation, la consommation importante de fruits et légumes permet d’augmenter ses défenses antioxydantes, grâce à la vitamine C qu’ils contiennent.
Consommez une grande diversité de légumes, à chaque repas, cuits mais aussi crus, type salades ou crudités en entrée. Ajoutez-y deux fruits par jour. Si vous les digérez mal en fin de repas, choisissez-les bien mûrs, éventuellement épluchés, et mangez-les alors au petit déjeuner ou hors repas.

Les effets délétères des perturbateurs endocriniens

Les études scientifiques s’accumulent pour démontrer de quelle manière ces substances peuvent nuire à la fertilité ou perturber le développement du fœtus.
Ces molécules, qui altèrent les fonctions du système hormonal, sont omniprésentes dans notre quotidien. Notre exposition principale vient de l’alimentation. En privilégiant des labels biologiques, vous évitez les pesticides, dont près de la moitié auraient des effets de perturbateurs endocriniens sur nos organismes. Les PCB et métaux lourds sont particulièrement présents dans les poissons à chair grasse, comme les saumons, sardines, maquereaux. Limitez leur consommation à une fois par semaine en période de conception pour les hommes comme pour les femmes.

Autres polluants suspectés de nocivité sur la fertilité masculine : les phtalates et PFOA. Ils nous polluent par ingestion, comme ceux contenus dans les boîtes alimentaires des fast-foods, les films alimentaires ou les matériaux qui émanent des rayures des poêles en téflon. Privilégiez l’Inox pour cuisiner et ce dernier ainsi que le verre pour la conservation.

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Autre voie de pollution : l’inhalation des molécules qui se dégagent des objets. Comme les toiles cirées, rideaux de douche ou tableaux de bord des voitures pour les phtalates, et vêtements ou tissus traités antitaches pour les PFOA. Avantagez le marché de l’occasion pour vos achats. Les émanations se produisent principalement pendant les trois premiers mois de vie des objets.

Pour l’eau du réseau, qui n’est pas encore obligatoirement débarrassée des polluants présents, les toxicologues estiment notre exposition entre 5 et 10 %. En période de conception, augmentez votre protection en installant un filtre à osmose inverse ou un filtre à gravité (type Berkey) sur votre robinet d’eau.

Stress et fertilité ne font pas bon ménage

Concevoir un enfant, surtout quand cela tarde, peut générer du stress. Or le stress en phase pré-ovulatoire réduit la fertilité de 46 % (4). À chacun.e de choisir la ou les approches qui lui conviendront, pour éviter les pics de stress, en ayant en tête que la notion de régularité est préférable.

Par exemple trois fois 5 minutes quotidiennes de cohérence cardiaque, une demi-heure de marche quotidienne en écoutant une méditation de pleine conscience, le contact avec la nature apaisante –pensez aux jardins partagés si vous vivez en ville, une manière d’allier lien social et travail de la terre –, un rendez-vous hebdomadaire de yoga, de relaxation, de sophrologie ou de méditation. Si ces approches ne suffisent pas, voyez un psychothérapeute ou autre accompagnant formé à la question de l'infertilité ou, pourquoi pas, un professionnel formé à l’EFT ou l’EMDR, deux techniques efficaces en cas de traumatisme ou de mémoire émotionnelle très forte.

Dans votre alimentation, consommez régulièrement des vitamines B (légumes verts, céréales complètes, pain) et du magnésium (céréales complètes, amandes, chocolat noir à plus de 70 %). Côté phytothérapie, les plantes adaptogènes comme la rhodiole, l’ashwaganda et l’éleuthérocoque sont à privilégier.

Pour améliorer votre conception et rendre votre organisme le plus sain possible avant d’avoir un enfant, le mieux est de s’y préparer six mois avant le projet de grossesse.

Sources
(1) Enquête périnatale Inserm, mars 2016
(2) Méta-analyse : 185 études, entre 1973 et 2011, portant sur 43 000 hommes, Dr Hagai Lévine, juillet 2017, Human Reproduction Update.
(3) Augood C., Duckitt K., and Templeton A. A., "Smoking and female infertility : a systemic review and meta-analysis", Human Reproduction, volume 13, Issue 6, 1998, pp. 1532 -1539
(4) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S104727971630240X

Notre experte

Isabelle Doumenc est journaliste et naturopathe. Son dernier ouvrage, Stimuler sa fertilité, c’est parti !, est paru aux éditions Jouvence. 

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