L’enquête internationale Health Behaviour in School-aged children (HBSC) est menée tous les 4 ans dans 40 pays et interroge 7000 collégiens de 11 à 15 ans sur leur santé physique et mentale, leur sexualité, leur rapport à l’école et à leur corps ainsi que leur vide famille. Les résultats publiés récemment par Santé publique France sont ceux de l’année 2014 et révèlent que les adolescents ont une vision plutôt positive de leur vie.
Si l’adolescence est associée au mal-être et se traduit par des comportements et un état d’esprit parfois difficile à comprendre pour les adultes (alors qu’ils ont aussi eu 15 ans un jour), les résultats montrent que les ados ne seraient pas si adeptes du blues. Même si le fait de ne pas se sentir au top dans son corps est ressentit par la majorité des collégiens, ceux ci se portent plutôt bien : "Globalement, 88 % des collégiens se sentent en bonne santé et 82 % ont une perception positive de leur vie".
Autre révélation de cette étude : les filles se sentent moins bien que les garçons et cela s’est aggravé depuis 2010 (82% pensent avoir une vie positive en 2010 contre 78% en 2014). En effet, celles-ci continuent à se sentir plus sous pression à l’école que leurs camarades masculins. Peut être un rapport avec le temps passé devant les écrans ? Les adolescents passent en moyenne un peu plus de 8h par jour devant un écran, que ce soit la télévision ou l’ordinateur, support qui offre une vision déformée de la réalité et notamment des corps. Ce n’est pas étonnant alors que le poids de la norme esthétique favorable à la minceur soit aussi présent : 35,5% des filles se trouvent trop grosses.
Cependant, si ces écrans offrent des possibilités d’accès à des contenus pornographiques, l’âge du premier rapport sexuel est en baisse : seulement 18% des élèves de 3e déclarent avoir eu un rapport sexuel et les relations précoces (avant 13 ans) sont de moins en moins fréquent : 1,4% des élèves de 4e et de 3e sont concernés. Seulement, 22% des jeunes filles à être passées à l’acte auraient préféré attendre et 9% n’en avaient pas vraiment envie. Ces chiffres plus inquiétants révèlent le rapport entre filles et garçons à l’adolescence, où les questions de consentement et d’écoute de soi ne sont pas encore résolues.
Enfin, au niveau de la communication avec leurs parents, les adolescents se sentent toujours autant en confrontation avec l’autorité parentale : seuls 36,6% des collégiens la considèrent comme positive. Néanmoins, 69% des adolescents se sentent soutenus par leur famille, et notamment par leur maman avec qui il est toujours plus simple de se confier, selon 72% des ados interrogés.