Les étiquettes sont celles que l'on appose inconsciemment à côté des personnes de notre entourage proche. On a sûrement dû vous en coller quelques unes depuis que vous êtes enfant ! Trop paresseuse ? Timide ? Casse-cou ? Est-ce que pour autant ces "défauts" ou caractéristiques nous définissent réellement ? N'avons-nous pas d'autres talents plus intéressants par ailleurs à mettre en avant ?
C'est la même chose chez nos enfants : souvenons-nous que les défauts ne les définissent pas !
Les étiquettes ont un pouvoir
Si l'on a tendance à voir le verre à moitié vide, nous risquons d'enfermer nos enfants dans des croyances limitantes, les laissant penser que leurs petits travers sont irréversibles, pire justement qu'ils sont plus importants que leurs qualités.
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A nous parents de canaliser notre regard et éviter de les cataloguer "trop ci" ou "pas assez ça".
De même pour les profils "atypiques" : troubles dys, Tdah etc. ; il peut être problématique pour l'enfant d'être constamment défini sous le prisme de son trouble.
Essayons de préserver au maximum nos enfants de nos réflexes d'adultes en se focalisant avant tout sur l'image complète.
Les défauts, ça reste en famille !
Cela fait mal de savoir ce que notre entourage perçoit de plus négatif en nous. Pourtant, nous faisons souvent abstraction de cet aspect lorsqu'il s'agit de nos enfants.
En tant que repères aimants et rassurants sur lesquels ils peuvent s'appuyer, ils prendront toujours pour argent comptant ce que leurs parents diront ou penseront d'eux, défauts compris ! Oui, je sais, c'est un peu déstabilisant ou culpabilisant de lire ça, mais c'est la réalité !
Ce que nous avons à l'intérieur de nous, ce que nos enfants ont à l'intérieur d'eux, c'est de l'ordre de l'intime, cela ne se partage pas avec l'extérieur.
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Je ne parle pas, bien sûr de nos confidences avec nos meilleures amies, mais plutôt se confier à la maîtresse : "Ah oui, cela ne m’étonne pas, à la maison il n'en fiche pas une !", à la voisine "Eh oui, elle se mêle de tout mademoiselle !"...
Pas très agréable en réalité, n'est-ce pas ?
Et si nous essayions autant que possible de préserver les faiblesses des uns et des autres à l'intérieur de la famille afin d'éviter les humiliations ?
Nos défauts nous sont très utiles
Si vous êtes un peu familière avec le monde du développement personnel, vous comprendrez facilement où je veux en venir. Si nos défauts ne nous définissent pas comme nous l'avons vu plus haut, ils peuvent, au contraire, nous permettre de travailler sur nous.
Au niveau de nos enfants, il peut être très formateur de mettre le doigt ensemble sur certains points à améliorer. Je vous donne un exemple : votre fils est très désordonné. Il tire un jouet et ne le range pas, sa chambre ressemble à un champ de bataille...
Pour vous rassurer, sachez que tout cela n'est pas très grave en réalité.
Pourquoi ne pas lui proposer une petite activité sympa : "On va réfléchir à comment ranger ta chambre plus facilement !" En faisant participer notre enfant, il se sent responsable et aura davantage envie de coopérer. Alors que si on lui hurle dessus à tout bout de champ "Tu me rends folle, va ranger ta chambre !" de grandes tensions vont naître à la maison.
Dans notre exemple, on pourra noter sur une feuille dans quel but on fait cette activité puis les idées communes.
On finira par un dessin simple des différentes actions qui aideront l'enfant à savoir comment ranger (mettre le linge dans le bac à linge sale, plier son pyjama, jeter les papiers qui trainent etc.)
En procédant ainsi, les défauts deviennent finalement des moyens de grandir et consolider notre lien familial !
En conclusion, les défauts participent à un équilibre nécessaire à la construction de la personnalité de nos enfants. A nous de savoir doser notre regard !
L'autrice
Déborah Cohen-Tenoudji est la créatrice du blog inspirationsmamans.com. Elle propose des programmes de coaching parental pour reprendre confiance en soi, avec ses enfants.