Le grand mathématicien et philosophe grec Pythagore (580-497 avant JC) pensait que la musique était au centre des choses. Les traditions de tous les continents le disent : "Au commencement était le son, le souffle, le verbe...". Si la science parle d'un "big-bang" pour décrire la création de l'univers, ce n’est pas un hasard !
Les musicothérapeutes existent depuis l'Antiquité
D'après les Egyptiens, le dieu Thot avait créé le monde en poussant un grand cri. Dans l'ancien testament, Jéricho est détruit par le bruit des trompettes. Dès la plus haute antiquité, le son est donc décrit comme créateur ou destructeur. Au départ des idées de Pythagore, Platon avait créé un véritable système philosophique centré sur l'harmonie.
Il reposait sur un équilibre de proportions simples emprunté à la musique. Comme l'harmonie dans le macrocosme et le microcosme repose sur les lois du nombre, la musique était intégrée aux mathématiques. Chez les Grecs, il existait déjà des musicothérapeutes qui influençaient les humeurs en utilisant divers instruments, rythmes et sons. "Selon le mal, ils choisissaient l'aulos au jeu extatique et émouvant ou celui doux et harmonieux de la lyre". écrivait Patrick l'Echevin en 1981 dans son livre "Musique et Médecine - Stock Musique."
Au IVème siècle, Saint-Augustin dans "De Musica" émet des idées fondamentales dont celle selon laquelle la musique reste un bruit insignifiant jusqu'à ce que l'esprit soit touché. Confucius montre que les philosophes chinois pensaient à peu près la même chose : "Jouir de la musique, c'est la formation de l'harmonie intérieure".
La musique occupe une place primordiale dans les religions
Les contes et légendes d'Orient fourmillent d'évocations mettant en valeur les influences conscientes et inconscientes de la musique. Les Lamas disent : "La religion est le son". La récitation des mantras, le chant et l’exécution de musique instrumentale jouent un rôle fondamental dans leur culte. Dans les monastères, la vie musicale est assez intense.
On utilise la musique pendant les cérémonies religieuses, pour convoquer les moines à l’office, pour faire une offrande, pour invoquer la protection des divinités, pendant les processions, pour accompagner les danses rituelles, etc… Dans la musique africaine traditionnelle, le rythme sonore et la musique sont utilisés pour la fête mais aussi pour générer des états de conscience modifiés.
C'est depuis la première guerre mondiale que le courant scientifique a posé un regard nouveau sur les effets de la musique. Ces recherches ont surtout été l'œuvre d'auteurs anglo-saxons comme Schoen et Gatewood (1927), Hevner (1936), Carpuco (1952) et Cattell (1953). Des pionniers dans le domaine de la musicothérapie ont réussi à prouver statistiquement la fidélité et la validité de la modification de l'état affectif des individus qui écoutaient une œuvre musicale.
Après des études musicales au conservatoire de Paris et un parcours en analyse financière, Isabelle Haugmard a suivi des formations en psychophonologie (écoute et langage selon le docteur Tomatis), communication, psychogénéalogie, constellation familiale, transe-thérapie, sonologie, chants harmoniques...
Elle reçoit en consultation et anime des ateliers d'harmonisation par les sons et constellations familiales avec vibrations thérapeutiques. Elle se déplace dans différentes régions de France et en Belgique. Aujourd'hui, elle nous parle de la thérapie par le son. Elle est l'auteure du livre "Bols chantants tibétains et de cristal" paru aux éditions Chariot d'or. Retrouvez toutes les informations sur la thérapie par le son sur le site d'Isabelle Haugmard et sur sa page Facebook.
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