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Le sel d’aluminium responsable du cancer du sein ?

Mis à jour le 25 février 2021
Des chercheurs de l’université de Genève ont étudié l’impact du sel d’aluminium sur les cellules mammaires, un composant de nombreux déodorants. Les résultats sont inquiétants sans être définitifs.

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Le sel d’aluminium responsable du cancer du sein ?

Suite à l'enquête suisse du 27 septembre  2016, retrouvez un nouvel article sur le sel d'aluminium sur FemininBio.com !

C’est un geste d’hygiène de tous les jours, mais il pourrait comporter des risques. La plupart des déodorants classiques contiennent en effet du sel d’aluminium, et des chercheurs suisses se sont penchés sur le lien entre ce composant et le développement du cancer du sein.

L’étude est partie d’un constat : le nombre de cancers du sein dans les pays industrialisés a augmenté ces dernières décennies, et en parallèle, la distribution anatomique de ce cancer a évolué. Désormais, il se développe principalement dans la partie externe de la glande mammaire, à proximité des aisselles.

Cette nouvelle donnée relance la question de la responsabilité des déodorants contenant des sels d’aluminium dans la formation du cancer du sein. La pénétration de ces sels au niveau de la peau est avérée, mais il existe peu ou pas de données expérimentales ou épidémiologiques en mesure de renforcer ou d’infirmer cette hypothèse.

Une équipe de l’Université de Genève, coordonnée par Stefano Mandriota, chercheur en biologie à la Faculté de médecine, et André-Pascal Sappino, professeur honoraire et spécialiste du cancer du sein, a mené une série d’expériences in vitro qui ont révélé les effets néfastes des sels d’aluminium sur les cellules mammaires humaines. Les chercheurs ont constaté que les sels d’aluminium ont des effets nocifs sur les cellules mammaires et entraînent un comportement anormal, qui correspond aux premières phases de transformation maligne des cellules.

Les chercheurs ont également analysé le comportement des cellules mammaires exposées aux sels d’aluminium dans des gels d’agarose. Là où des cellules normales restent isolées, les cellules exposées aux sels d’aluminium forment des colonies. Ce comportement est typique des cellules tumorales et de cellules sur la voie de la transformation maligne.

L’étude a par ailleurs mis en exergue le nombre croissant de cassures double-brin de l’ADN dans les cellules mammaires exposées aux sels d’aluminium. Ces cassures sont causées par une altération du processus de prolifération des cellules et pourraient être en relation avec l’induction de la transformation maligne de ces cellules mammaires, due aux sels d’aluminium.

Les chercheurs restent prudents sur les résultats de l’étude. Elle ne démontre pas les sels d’aluminium provoquent le développement du cancer sein, mais « elle constitue une preuve scientifique de la nocivité de ces sels sur les cellules mammaires », affirme Stefano Mandriota. Attention donc lorsque vous choisirez votre prochain déodorant.

Claire Sejournet

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