Cela peut quand même lui arriver. Et dans ce cas, il a encore plus besoin d’être allaité. Il ne se prive d’ailleurs pas de le faire savoir : il veut constamment être « à bras », le sein dans la bouche.
C’est que l’allaitement lui apporte alors tout ce dont il a besoin pour mieux supporter sa maladie : le contact rassurant de sa mère, un aliment complet et parfaitement digeste, qui sera souvent la seule nourriture acceptée par son organisme (donc moins de vomissements et un risque moindre de déshydratation).
Téter l’aidera aussi à guérir mieux et plus vite. En effet, tous les facteurs anti-infectieux que contient le lait maternel se mettent alors en branle pour combattre la maladie. Et cela selon plusieurs mécanismes bien décrits par le Dr Jack Newman : « Certaines molécules se lient aux micro-organismes dans les intestins, les empêchant de se fixer sur la muqueuse et de traverser cette couche de cellules. D’autres molécules diminuent la disponibilité de sels minéraux et de vitamines dont les bactéries ont besoin pour survivre dans le système digestif. Certaines cellules immunitaires du lait humain attaquent directement les micro-organismes, d’autres libèrent des substances qui stimulent les réactions immunitaires du nourrisson. »
Autrement dit, le lait maternel empêche les microbes de passer, les affame ou leur tombe dessus ; et la plupart du temps, il fait tout cela à la fois !