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Dépression, schizophrénie et vitamine D

Mis à jour le 25 février 2021
On sait qu’il existe des récepteurs de la vitamine D dans le système nerveux central. Cette vitamine agit bien comme une hormone vis-à-vis du cerveau, où elle affecte les neurotransmetteurs et de nombreux facteurs neurotropes (régénérateurs nerveux).

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Dépression, schizophrénie et vitamine D

Elle semble également utile pour lutter contre les troubles mentaux.  Sa carence a été rattachée d’abord et avant tout à la dépression ; bien que cette pathologie soit surtout liée à un déficit des neurotransmetteurs de la glande pinéale. En Angleterre, une large étude menée par le ministère de la santé, visant à étudier l'association entre carence en vitamine D et dépression, a été publiée en septembre 2010. Elle a bien montré que la carence en vitamine D est fréquente chez les personnes âgées, et qu’elle entraîne des symptômes dépressifs par modification de l'humeur. Elle a regroupé près de 2070 participants âgés en moyenne de 65 ans. Les symptômes dépressifs étaient associés à une carence en vitamine D, avec des valeurs de 25 (OH) D inférieures à 10 ng/ mL.

En ce qui concerne la dépression saisonnière, on n’a pas encore établi par contre de relation entre le système pinéal sécréteur de mélatonine, qui est le principal antidépresseur et qui se régénère sous l’effet du soleil, et le système endocrinien de la vitamine D. Des études chez l’animal ont montré que l’action hormonale de la vitamine D porterait plutôt sur la région limbique - cette zone du cerveau qui est la région instinctive et qui touche à la relation avec le moi intérieur. Lorsqu’elle est affectée, cette zone peut occasionner des dépressions plus durables et plus sévères. La vitamine D pourrait donc se révéler utile en complément dans les dépressions profondes. Une étude a également montré une corrélation entre la déficience en vitamine D et la survenue de symptômes dépressifs chez les patients danois atteints de Sclérose en plaque, sans pour autant que le statut vitaminique ne provoque d’état de fatigue. 
La schizophrénie et l'autisme ont été également liés à une carence en vitamine D selon certaines hypothèses. La vitamine D a en fait été incriminée dans la survenue de la schizophrénie depuis que l’on s’est aperçu qu’il existait un lien entre la faible consommation de poisson, d’acides gras polyinsaturés oméga-3 et de vitamine D, et la prévalence des symptômes de type psychotique. Dans les années 2002-2003, plus de 33000 femmes âgées de 30 à 49 ans ont été vues en consultation pour des troubles psychotiques. Les symptômes étaient bien moins importants chez celles qui mangeaient du poisson 3 à 4 fois par semaine, comparativement aux femmes qui n'en mangeaient jamais. La même relation existait avec un apport élevé en oméga-3 et en acides gras polyinsaturés oméga-6. Les femmes qui avaient une consommation régulière de vitamine D avaient également près de 40 % de moins de symptômes psychotiques.

Ce texte est un extrait du livre Vitamine D hormone solaire source d'éternelle jeunesse aux éditions Clara Fama.

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Dr. Paul Dupont

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