L’alimentation a deux objectifs principaux :
- D’abord elle vise à éviter toute perte de poids. Car un amaigrissement de 5% du poids du corps (soit 3,5 kg pour une personne de 70 kg) peut être très péjoratif sur l’évolution d’un cancer. Il peut notamment induire une cascade de réactions conduisant à une dénutrition ce qui est toujours inquiétant.
- Le deuxième objectif consiste à apporter tous les nutriments dont le corps a besoin… Ceux-ci seront toujours davantage profitables à l’organisme de la personne qu’au cancer. Car ce dernier en cas de carence, ira puiser dans les réserves du corps aggravant encore la situation de ce dernier. Par contre des apports alimentaires suffisants renforceront l’organisme et le système immunitaire.
Mais quelle alimentation choisir ? Un consensus s’est fait depuis quelques années autour du régime méditerranéen. Celui-ci est intéressant pour plusieurs raisons :
- Sa richesse en fruits, en légumes et en crudités, assure un apport important des principaux nutriments et surtout d’antioxydants ;
- Les céréales et les légumineuses assurent de leur côté, un taux de glucides (sucres) constant dans l’organisme ce qui lui apporte de l’énergie ;
- La présence de poissons et de bonnes huiles (olive, colza, noix) fournit au corps des acides gras mono et poly-insaturés qui améliorent les effets des traitements anticancéreux et induisent des réactions anti-inflammatoires naturelles (via les prostaglandines).
Par contre, les laitages riches en facteurs de croissance sont à éviter (ou à limiter fortement), tout comme les charcuteries industrielles, les fritures, l’alcool et souvent le gluten (présent dans certaines céréales) lorsque l’intestin est irrité. Par principe de précaution, le soja est contre-indiqué en cas de cancers hormono-dépendants, du sein et de l’ovaire.
A côté de ce régime, quelques aliments ont démontré leurs actions anticancéreuses propres, comme l’ail, la tomate (coulis ou sauce), le thé vert et le curcuma, mais aussi le choux et le brocolis, le chocolat noir, le romarin… Ils sont donc à privilégier.
Au cours de la maladie, il conviendra d’adapter l’alimentation au traitement suivi : chimiothérapie, radiothérapie, corticothérapie, hormonothérapie, antibiothérapie… A chaque situation correspond une alimentation particulière. Mais celle-ci passée, il faudra revenir au régime méditerranéen que l’on complétera régulièrement une prise de probiotiques, de chlorophylle et d’argile verte afin de reconstituer la flore et la muqueuse intestinale, malmenées par les traitements.
Enfin, le régime sans polyamines est à garder en mémoire. Car il est capable de produire des régressions importantes de cancers même dans des cas avancés.
www.médecine-demain.com
Luc Bodin