Si 2016 fut l’année la plus chaude, la Terre bat des records de chaleur depuis 2005 et cela ne fait qu’augmenter depuis 2014. Selon NOAA, l’Agence américaine océanique et atmosphérique, cela fait donc trois années consécutives que la planète est en surchauffe. La NASA confirme ce bilan : selon elle, 2016 a été l’année la plus chaude sur le globe en 136 ans.
Des relevés de plus en plus inquiétants
La température moyenne des terres et des océans a atteint 14,84°C, c’est-à-dire 0,94°C de plus qu’au XXe siècle, qui avoisinait les 13,9°C. Le mois de décembre notamment, a vu sa température grimpée (+0,79°C), restant tout de même derrière le record des années 2014 et 2015.
Si les températures ont été particulièrement élevées dans l’est de la Russie, aux Etats-Unis et en Asie du Sud, l’Arctique montre lui aussi un bilan inquiétant. Il a en effet connu en 2016 ses douze mois les plus chauds depuis le début du XXe siècle. Ces records de températures ont entrainé une fonte de la banquise sans précédent mais également un retard dans la formation de la nouvelle glace à l’automne. Quant à l’Antarctique, l’étendue de sa banquise a connu une superficie annuelle de 11,1 millions de km2, soit une réduction sans précédent en novembre et décembre.
Des records qui s’inscrivent dans la tendance
Il est vrai que ces résultats sont dus en partie au phénomène El Niño, un courant équatorial chaud venant du Pacifique. Si ce phénomène est indépendant des gaz à effet de serre, les températures sont tout de même restées particulièrement chaudes par rapport à la normale une fois celui-ci dissipé, soit au printemps.
La tendance semble s’inscrire dans les relevés de température annuels, il faut donc s’attendre « à de nouveaux records de montée du mercure sur la planète d’ici quelques années » annonce le professeur Piers Forster, directeur du Centre international Priestley pour le climat à l’université de Leeds (Royaume-Uni). Cependant « 2017 sera probablement moins chaude » rassure-t-il.