Entre légumes, pâtes, fruits, restes de diner... Comment savoir quoi mettre dans le Bokashi ? Dans sn livre Bokashi- Manuel du compost urbain à la japonaise L'expert Antonin Padovani éclaircit ce point pour nous.
Cet extrait est tiré du livre Bokashi- Manuel du compost urbain à la japonaise.
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Dans mon Bokashi, je mets :
1. Des fruits et des légumes
La principale, et la plus évidente, source d’apports organiques au Bokashi vient des fruits et des légumes. Ces aliments du quotidien sont transformés et produisent des épluchures qui approvisionnent majoritairement la plupart des composts.
Avec le Bokashi, pas de restrictions en revanche : les fruits et légumes à peau épaisse, comme les agrumes, les avocats ou les bananes, ou encore l’ail et les oignons, ne sont pas bannis. Leurs épluchures peuvent être mélangées aux autres résidus organiques tant qu’elles ne sont pas seules et qu’elles sont bien découpées. Sinon elles risquent de pourrir et de stopper le cercle vertueux de la fermentation dans votre Bokashi.
2. Des restes de cuisine/ Aliments cuisinés
Un vieux fond de pâtes ou une ratatouille un peu passée traînent au fond du frigo ? Plus de soucis ! Là où vous gaspilliez des aliments périmés en les jetant directement à la poubelle, le Bokashi intervient. Vos restes alimentaires cuisinés s’épanouiront tout à fait dans un Bokashi bien entretenu, en veillant toutefois à ce qu’ils ne présentent pas de moisissures.
3. Les viandes (cuites ou crues) et poissons
C’est la grande satisfaction du Bokashi, et l’élément le plus surprenant pour les initiés au compost : la viande et autres chairs poissonnières y sont les bienvenues ! Attention toutefois à ne pas ajouter d’aliments pourris, car les vers et autres nuisibles qui peuvent s’y trouver menaceraient l’équilibre de votre Bokashi.
Pour autant, cela ne doit pas vous inciter à consommer ou gaspiller de la viande plus que de raison, l’élevage est une immense source de pollution. Sans forcément se priver, réduire sa consommation de viande et valoriser ses restes dans un Bokashi font partie, à parts égales, des gestes qui comptent pour rendre concrète une écologie du quotidien.
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4. Les coquilles (œufs, noix...) et petits os
Ces résidus d’aliments sont en principe trop robustes pour prendre part à une bonne fermentation. Le Bokashi pourra les ingérer à condition de les avoir préalablement concassés, découpés en petits morceaux pour faciliter leur décomposition.
5. Produits laitiers, pain, marc de café, sachets de thé, fleurs fanées, mouchoirs et essuie-tout
Votre intérieur regorge de matières qui, au quotidien, génèrent des déchets. Mêmes conseils pour ces différentes sources de déchets : bien les conditionner et ne pas en abuser. Dans le cas des matières absorbantes, comme les mouchoirs et essuie-tout, veillez à ne pas en mettre trop, et à ce qu'elles ne soient pas imprégnées de produits toxiques ou polluants.
Faites attention à ces produits :
Attention, il existe aussi des ingrédients qu’il vous faudra bannir de votre Bokashi, au risque de provoquer le pourrissement ou les moisissures tant redoutées :
- Les liquides (huiles, sauces ou soupes par exemple)
- Les excréments
- Les cendres
- Le papier et le carton
- Les gros noyaux
- Les coquilles de fruits de mer
- Le plastique biodégradable
- Les aliments moisis
- Les médicament
L'auteur :
Cet extrait est tiré du livre Bokashi- Manuel du compost urbain à la japonaise d'Antonin Padovani, paru aux éditions du Rouergue.
Antonin Padovani est journaliste, spécialiste des enjeux environnementaux.
Par ses lectures et l’observation attentive des luttes actuelles pour le climat, il cherche à concilier les tenants d’une écologie du quotidien aux enjeux politiques et ontologiques qu’appelle la préservation du climat et de nos écosystèmes.