Nouvelle année et nouvelle actu santé-environnement ! Mais malheureusement, elle n’est pas plus glorieuse qu’en 2015. C’est la pollution de l’air qui ouvre le bal, avec une étude américaine portant sur le lien entre particules fines et maladies neurodégénératives. Et oui, une mauvaise qualité de l’air, ça n’affecte pas seulement nos poumons et notre cœur. Elle s’attaque aussi à notre système nerveux. Pour montrer cela, les chercheurs ont utilisé les données de 9,8 millions d’assurés au système américain Medicare, qui fournit une couverture sociale aux 65 ans et plus, dans 50 villes du nord-est des Etats-Unis entre 1999 et 2010. En comparant avec les concentrations dans l’air de PM2,5 – des particules dont le diamètre est inférieur à 2,5µm – ils ont constaté qu’une augmentation de 1 µg/m3 de ces particules augmente les risques d’hospitalisation pour un diagnostic de démence, de maladie d’Alzheimer (+15%) ou de maladie de Parkinson (+8%).
La pollution de l’air a été classée comme cancérigène certain pour l’Homme par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2013. Chaque année, on estime que les particules fines sont à elles seules à l'origine de 42 000 décès prématurés en France. Sa toxicité n’est donc pas un scoop. En revanche, c’est la première étude épidémiologique qui met le doigt sur les effets d’une exposition à long terme aux PM2,5 sur les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Une étude qui ne fait que confirmer que la pollution de l’air est l’un des problèmes de santé publique les plus importants.