Pour reprendre la définition de la Commission européenne, la RSE est « l'intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes ». Les entreprises ont pris conscience ces dernières années que leur réussite économique de long terme passe par une nouvelle approche de la relation entretenue avec la société. Celle-ci n’est plus limitée à des questions économiques à la fois de réponse à la demande pour assurer un certain bien-être matériel et de stabilité sociale de part la création continue d’emplois, mais doit intégrer un comportement responsable envers la société et l’environnement.
Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à faire le pas et à intégrer le développement durable dans la gestion même de l’entreprise. Car celui-ci n’est pas une option que l’on peut coller sur l’entreprise à tout moment. Il est le résultat d’une démarche réfléchie qui implique de revoir la gestion de l’entreprise pour en repenser les retombées économiques, sociales et environnementales.
Comme pour tout choix concernant la politique de l’entreprise, adopter la RSE comporte des risques mais est source d’opportunités. Choix « contraint » par l’évolution globale des attentes des clients, des fournisseurs, de l’Etat (à travers les lois et règlements), des consommateurs, ou choix spontané répondant à des perspectives économiques positives (augmentation du chiffre d’affaire, ouverture de nouveaux marchés, meilleure visibilité,…) ou autres (conviction personnelle du dirigeant, volonté de souder l’entreprise autour d’un projet commun, demande des salariés,…), il y a plusieurs façons de s’engager dans la RSE. Mais la démarche ne peut être in fine que volontaire : quand on veut, on peut. Le contraire n’est pas vrai.
La démarche RSE gagne à être connue. Selon l’Assemblée des Chambres Française de Commerce et d’Industrie, ce sont les grandes entreprises qui en ont le mieux intégrer les principes. Les entreprises du CAC 40 sont d’ailleurs tenues par la loi de publier dans leur rapport annuel un compte-rendu des impacts sociaux et environnementaux de leur activité. Cependant, la plupart des entreprises pionnières dans le domaine de la RSE et du développement durable sont des PME : Nature et Découverte, Patagonia, … Une ambition claire dès le départ et des dirigeants convaincus leur ont permis de s’implanter solidement dans des marchés de niche, notamment grâce à la souplesse de l’organisation hiérarchique d’une PME.
Pour aller plus loin...
Le Livre Vert de la Commission européenne
L'article 116 de la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE)
L'enquête de l'ACFCI