A l'initiative du Coopek, monnaie alternative, le maire du Séquestre en Gironde, Gérard Poujade. L'élu souhaitait trouver une solution pour favoriser l'économie locale tout en investissant dans des projets environnementaux. Il crée alors une Société Coopérative d'Intérêt Collectif (SCIC) qui lance début octobre 2016 la première monnaie citoyenne 100 % numérique : le Coopek.
La monnaie alternative à l'échelle nationale
« L'échelon local ne suffit pas pour faire de l'investissement et financer des projets. Alors on a décidé que le fonctionnement serait national, mais d'intérêt local » explique le maire démissionnaire PS Gérard Poujade. Ainsi, de nombreux échanges monétaires qui échappaient jusque là aux monnaies locales complémentaire pourront se faire en Coopek, à l'instar de l'achat de denrées alimentaires par les épiceries ou celui de matériaux pour la construction de logements auprès de fournisseurs.
Deuxième nouveauté et pas des moindres : le Coopek permettra aux associations et aux entreprises de faire des emprunts en Coopek à taux zéro. Ces prêts à taux zéro fonctionneront sur le principe du «crédit mutuel interentreprises», ainsi les entreprises ou associations pourront investir dans les projets le tout, en étant facturé en Coopeks. Si la monnaie peut d'ores et déjà être utilisée dans la commune du Tarn, il faudra attendre 3 ans pour un éventuel élargissement à la France entière.
Un fonctionnement simple
Pour pouvoir utiliser cette monnaie, il suffit de souscrire à la coopérative (SCIC) en achetant une part (50 euros pour les particuliers, 100 euros pour les associations et entreprises) et ainsi, devenir un sociétaire. Le Coopek quant à lui a une valeur égale à celle d'un euro. Les membres initiateurs du projet veulent marquer la différence à la monnaie unique. Leur monnaie s'inscrit dans le cadre d'une « économie réelle » alors que l'Euro sert parfois à des fins spéculatives. Pour sa part, le Coopek fonctionne « sans commission, sans intérêt et sans dette de valeur ».
Alors qu'une bonne trentaine de monnaies locales complémentaires circulent déjà en France, et que d'autres sont en préparation, ce changement d'échelle pourrait donner un coup de fouet à l'économie alternative.