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Les PME engagées pour le développement durable ?

Claire Sejournet
Claire Sejournet
Mis à jour le 25 février 2021
L’Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie a mené en 2006 une grande enquête auprès d’une centaine de dirigeants ou responsable du développement durable de PME/PMI entrée dans une logique de RSE/Développement durable. Les patrons de PME qui se sont lancés ne le regrettent pas, mais restent lucides quand au poids de la démarche.

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Les PME engagées pour le développement durable ?

Comme pour tout projet, il faut un élément déclencheur pour que la machine se mette en marche. Le plus souvent, il s’agit de la conviction personnelle du dirigeant (91%), mais elle peut être associée à d’autres signaux donnés en ce sens par les partenaires, les employés ou les stratégies marketing au sens large. La loi est aussi une option (60%) pour se mettre au développement durable, mais contrairement au reste, c’est une vision contraignante du développement durable…


Les PME qui se mettent au vert ont bien conscience que ce n’est pas les gains financiers qui seront les premiers gagnants d’une telle stratégie : c’est l’amélioration de la notoriété de l’entreprise qui se place en tête des réponses des effets positifs du changement (80%) contre 57% pour les gains de productivité. Il faut souligner que l’amélioration du climat social est aussi un gain important de l’intégration du principe de RSE puisque 60% des entreprises interrogées le cite. Cela montre bien combien il peut être facile de remettre un peu d’humanité dans les relations sociales grâce à des petits changements.


Pour mener à bien la démarche RSE, 2/3 des chefs d’entreprise ont nommé une personne responsable du développement durable et plus de 75% des sondés ont déclaré avoir été aidés dans leur action (Chambres de Commerces et d’Industrie, bureau d’étude, AFNOR, ADEME, …). Ce qui montre bien que passer au développement durable n’est pas une affaire à prendre à la légère.


En effet, cela a un coût : près de 50% des personnes interrogées ont déclaré que la mise en œuvre d’une démarche RSE a généré des surcoûts, aussi bien au niveau des investissements que du fonctionnement de l’entreprise. Par ailleurs, même une fois lancée, la mise en œuvre n’est pas toujours simple. 85% des entreprises sondées ont connu des difficultés, la principale étant le manque de temps (62%). La question des moyens financiers ne représente pas un problème particulièrement important pour les PME : seules 30% d’entre elles l’ont mentionnée. Par contre, encore 14% des PME sont gênées par le manque d’information concernant le RSE et le développement durable.
Si le résultat global de l’enquête montre que l’immense majorité des patrons ayant fait le choix de la RSE pour leur PME/PMI y voit un véritable atout, le développement durable a encore une image assez variable dans le monde économique. On peut y voir aussi bien un outil de management de long terme qu’un investissement marketing nécessaire dans un milieu concurrentiel. A chacun de choisir… et d’agir.

Pour en savoir plus...

Lire l’enquête de l’Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie

Claire Sejournet

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