Cette expression renvoie au mépris que certains peuvent afficher pour ce qui est indispensable à la survie. La soupe, c’est en effet ce qui nourrit, et plus largement ce qui permet de vivre. Cracher dedans, c’est montrer peu de considération pour cette nourriture pourtant indispensable ou pour les avantages et bénéfices qu’on peut en tirer.
Critiquer ce qui permet d’assurer sa subsistance et/ou ce dont on tire avantage, faire preuve de dédain et de mépris est l’oeuvre d’une personne hautaine, capricieuse et/ou qui ne veut (peut) pas se rendre compte de sa chance : en un mot, ingrate ! Comme tout comportement contre nature (mordre la main qui donne à manger est tout sauf instinctif ), il est pourtant intéressant d’essayer de comprendre d’où vient cette tendance, ce qu’elle apporte en termes de bénéfices secondaires… avant d’espérer instaurer des pépites de gratitude !
Dans votre vie quotidienne, y a-t-il des moments où vous vous observez en train de cracher dans la soupe ? À quoi ce comportement est-il dû et comment vous sentez-vous dans cette posture critique ? Et si vous tentiez une expérience solidaire ou caritative, une retraite ou un voyage loin de vos sphères habituelles ? C’est souvent en s’éloignant de son confort quotidien et en allant à la rencontre de personnes démunies qu’on mesure la chance que l’on a (et qui n’est pas un dû) et que l’on éprouve de la gratitude.
Cet article est tiré du livre 70 expressions culinaires pour aller mieux, De la sagesse populaire à la cuisine-thérapie, de Emmanuelle TURQUET, paru aux éditions Jouvence.