L’amandier, Prunus dulcis, est un arbre fruitier de la famille des Rosacées. Il fait partie du même genre botanique que le cerisier, l’abricotier ou encore le pêcher. Son noyau est formé d’une coque épaisse protégeant la graine, c’est-à-dire l’amande proprement dite. L’amande se récolte et se consomme verte, en mai-juin, ou sèche, entre août et octobre.
Comment faire germer une amande ?
Règle numéro 1 : choisir le bon fruit
Les amandes décortiquées, salées ou grillées ne pourront pas germer. Achetez des amandes en coque, et assurez-vous qu’elles n’ont pas été séchées à haute température avant commercialisation. Acheter ses fruits secs, en coque, en vrac et dans un magasin de produits biologiques est généralement un gage de qualité. Attention avec les amandes achetées vertes en fin de printemps : elles risquent de ne pas avoir atteint une maturité suffisante pour pouvoir germer. Préférez les amandes en coque « sèche », achetées en automne.
Règle numéro 2 : un passage au froid
Comme de nombreux noyaux de fruits européens, l’amande a besoin d’avoir subi une période de froid pour pouvoir germer. C’est ce que l’on appelle la « levée de dormance par le froid » : ce préalable évite au noyau de germer en automne, au risque que la jeune plantule soit détruite par le gel hivernal. Pour schématiser, le froid agit comme un signal qui indique au noyau que l’hiver est passé et que la germination peut avoir lieu. Il faut donc semer les amandes soit à l’automne, en plaçant le pot à l’extérieur, soit au début du printemps, après les avoir stockées dans la zone la plus froide du réfrigérateur durant 4 à 8 semaines. Dans les deux cas, laissez-leur leur coque. Avant de semer, faites tremper les amandes dans de l’eau à température ambiante durant une nuit afin de ramollir leur coque.
Ensuite, il ne reste plus qu’à vous procurer un pot assez profond (le système racinaire de l’amandier est puissant et a besoin d’un volume de terre suffisant), le remplir de terreau, placer les amandes à 2 cm de profondeur et arroser régulièrement. En semant plusieurs amandes, vous augmentez vos chances de réussite. Au printemps, avec l’arrivée des beaux jours, vous verrez apparaître une jeune pousse. Installez le pot à la lumière (mi-ombre, pour éviter un dessèchement trop rapide si le pot est au soleil toute la journée) et arrosez régulièrement durant le premier été.
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Conseils de culture de l’amandier
Lorsque le jeune amandier atteint une trentaine de centimètres, rempotez-le dans un pot plus grand et un substrat plus léger : utilisez un terreau pour plantes méditerranéennes, ou préparez un mélange de terreau et de sable de rivière ou de pouzzolane. L’amandier a besoin d’un sol léger et profond : il préfère les sols secs et pauvres aux terres riches mais argileuses. Installé en pleine terre dans un sol adéquat, il supportera bien la sécheresse.
En pot, il faudra l’arroser régulièrement en été. Il se remet plus facilement d’un stress hydrique que d’un excès d’eau : veillez à ne pas laisser d’eau stagner dans la soucoupe sous le pot. En hiver, espacez les arrosages. Plantez-le ou installez-le au soleil et à la chaleur : devant un mur exposé au sud, par exemple, il se développera dans de bonnes conditions et sera protégé des gelées printanières. En outre, au pied d’un mur, le sol est généralement mieux drainé qu’ailleurs.
Plantez au moins deux amandiers pour avoir des fruits !
L’amandier est un arbre autostérile, c’est-à-dire que, pour récolter des fruits, il faut planter plusieurs amandiers (au moins deux), idéalement de variétés différentes, afin que les deux arbres se pollinisent réciproquement. Problème : lorsque l’on achète des amandes en coque, la variété n’est pas forcément indiquée.*
Le livre :
Cet article est extrait du livre de Clémentine Desfemmes Pépins et noyaux, faites-les pousser, paru aux éditions Leduc.