Votre enfant vous semble inépuisable ? D’ailleurs, parfois, il vous épuise... Dès le réveil, il chante, sautille, papote sans jamais faire l’économie des gestes pour accompagner ses propos. Jusqu’au coucher, dès que la liberté lui en est donnée, il tourbillonne encore et dépense, sans compter, autant d’énergie que possible. Et lorsqu'il se dit fatigué, deux minutes de repos lui semblent suffisantes pour récupérer…
Vous vous demandez d'ailleurs souvent où il puise toute cette énergie ? Une équipe de chercheurs français et australiens* ont étudié la question grâce à des jeunes cobayes prépubères, âgés de 8 à 12 ans, et à deux groupes d’adultes témoins : l’un composé de sportifs de haut niveau (coureurs de fond et triathloniens), l’autres de personnes non entraînées. Tous ont passé un test cycliste qui a permis de mesurer les réactions biochimiques du corps pendant et après l'effort.
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Les enfants ne connaissent (presque) pas la fatigue musculaire
Conclusion : pour produire de l’énergie, les enfants utilisent en priorité leur métabolisme aérobie. Traduction : c’est l’oxygène du sang qui leur permet de produire de l’énergie à partir des sucres et des lipides du corps. Hors cette méthode, seuls les athlètes entraînés à l’endurance sont en mesure de l'utiliser. Pour les efforts intenses, les adultes à l’activité physique moyenne, eux, produisent de l’énergie grâce à leur métabolisme anaérobie : il ne nécessite pas d’oxygène mais produit de l’acide lactique qui induit une fatigue musculaire relativement rapide.
Des capacités de récupération supérieures à celles des champions
Lors de l’étude, les chercheurs ont par ailleurs constaté que les enfants étaient dotés d'excellentes capacités de récupération, bien plus élevées que les adultes rompus aux exercices d’endurance. Leur rythme cardiaque revient ainsi deux fois plus vite à la normale que chez un athlète adulte. Et l’acide lactique, produit en quantité moindre, est éliminé bien plus rapidement.
Toute activité est bonne à prendre au quotidien
Cette étude vient conforter l'idée que les enfants peuvent et doivent profiter de ces années à part dans l'existence pour bouger au maximum. Les autorités sanitaires recommandent pour eux un minimum de 60 minutes d'exercice physique par jour. Seuls 20% rempliraient ce quota, selon l'OMS. Des chercheurs britanniques vont même plus loin, préconisant 80 minutes de sport, dont une vingtaine de minutes d'activité intense... bataille de polochon incluse.
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