La communication non violente (CNV) est un processus de communication qui permet de s'ouvrir à l'autre, de le comprendre, tout en étant efficace et cohérent dans le discours. Elle peut être utilisée à l'école, à la maison et même dans la vie professionnelle. Les ateliers de Valérie et Elodie s'adressent principalement aux parents qui cherchent des réponses pratiques pour éduquer leurs enfants dans le respect réciproque.
Comment avez-vous découvert la CNV ?
Valérie : Tout d'abord par mes parents lorsque j'étais enfant, puis grâce à l'équipe d'une halte garderie lorsque je suis devenue maman, et enfin au travers de groupes de parents se réunissant dans le cadre des ateliers de Faber et Mazlish.
Elodie : Je l'ai découverte une fois maman, en participant à des rencontres via une association de soutien à la parentalité : Un bébé au naturel. Lors de l'une d'elle, ils ont présenté les ouvrages de Faber et Mazlich. Ça m'a tout de suite parlé, j'ai ensuite beaucoup lu sur le sujet (et je lis toujours ! ) et à chaque fois c'est comme une évidence !
Que vous apporte la CNV au quotidien ?
Valérie : J'ai le sentiment d'être davantage aimante.
Elodie : Le fait de me sentir de plus en plus en accord entre mes paroles et mes actes. Accepter avec bienveillance le fait que je n'arrive pas toujours à réagir comme je le voudrais aussi ! J'ai encore une belle marge de progression. C'est important de ne pas être jugeant envers soi même ! On est alors plus enclin à être bienveillant avec les autres.
Comment la CNV peut aider la relation parents/enfants ?
Valérie : Elle permet tout simplement aux enfants et aux parents d'exprimer leurs sentiments... Et c'est énorme !
Elodie : La CNV amène une plus grande connexion entre les parents et les enfants par un dialogue plus ouvert.
Que proposez-vous dans les ateliers de CNV que vous organisez ?
Elodie : Dans les ateliers, les parents se retrouvent en groupe afin d'échanger dans un cadre bienveillant et confidentiel. Nous leur apportons plusieurs outils concrets à mettre en pratique dans le groupe et à la maison. Cela permet d'acter ce que l'on apprend car bien souvent, quand nous lisons un livre d'éducation, soit nous restons avec nos interrogations car même si les propos du livre semblent évident, la mise en pratique ne l'est pas nécessairement ; soit nous ne mettons tout simplement pas la théorie en application car nous avons d'autres choses auxquelles penser ou la réponse ne vient pas immédiatement lorsque la problématique se pose. Pour autant, nous n'imposons pas UNE pratique éducative, nous ne sommes pas là pour dire aux gens ce qu'ils doivent faire. Chacun réfléchit à SA problématique, peut demander l'avis du groupe, est libre de prendre ou non les réponses qui lui sont offertes. C'est comme un grand vivier où chacun y pioche ce qu'il peut et veut. Donc pour résumer : des outils concrets et une mise en pratique !
Quels retours avez-vous de la part des participants ?
Valérie : Nous avons été agréablement surprises de voir que de nombreux participants ressentent le besoin de faire connaître ces ateliers à leurs conjoints
Elodie : Oui, nous avons certains conjoints qui participent aux ateliers à leur tour, certains se sentent rassurés dans leur pratique éducative, beaucoup sont épatés parce que "ça marche ", tous sont ravis de partager un moment de bienveillance entre parents et le fait de voir que nous vivons tous la même chose avec nos enfants, c'est rassurant. En général, cela amène plein de sentiments très forts !
Pourriez-vous donner un exemple concret de CNV à nos lectrices ?
Valérie : Deux enfants se disputent, ou un enfant fait une crise. Au lieu de leur demander d'arrêter ou de les punir, on les invite à se réunir autour d'une table pour faire une "résolution de problème" en suivant les étapes suivantes : 1- décris comment tu te sens et décris la situation, 2 - on définit le problème en 1 phrase 3 - on fait un brainstorming des solutions possibles et 4 - on choisi ensemble la ou les solutions qui conviennent à tous.
Elodie : La reconnaissance des sentiments est un outils formidable également : quand on voit que notre enfant est frustré, en colère, on peut dire simplement "je vois que tu es frustré/en colère", sans rien ajouter de plus. Cela permet à l'enfant de se sentir entendu et il peut ensuite de développer de lui-même son point de vue s'il en ressent le besoin.