Dans les claviers et souris d’ordinateur, dans les chaussures de sport, dans certains dentifrices et crème solaire, dans la peinture, et même dans notre alimentation : les nanoparticules sont partout. 60 millions de consommateurs s'est particulièrement intéressé aux nanoparticules dans nos assiettes, dans son numéro de septembre 2017.
A quoi servent les nanoparticules dans les aliments ? L'institut national de la consommation explique : « les nanoparticules aident à modifier la couleur, le goût, l'odeur, la fluidité ou encore la texture. Ainsi, le dioxyde de titane (indiqué E171 sur les étiquettes) s'il est présent sous forme de nano optimise l'aspect blanchissant de ce colorant pour les glaçages et enrobages de bonbons ; il aide aussi à empêcher l'oxygène et l'humidité d’altérer le produit ».
Depuis 2014, le règlement européen sur l'information du consommateur contraint théoriquement les fabricants à apposer la mention [nano] avant le nom de l'ingrédient concerné. Pourtant, dans les faits, 60 millions de consommateurs n'a trouvé aucunes mentions dans les produits alimentaires vendus dans les supermarchés. Ils ont donc décidé d'analyser 18 produits sucrés : bonbons, gâteaux, et desserts glacés contenant du dioxyde de carbone. Résultats ? Tous les produits contiennent des nanoparticules, entre 10 et 100 %. Quelques exemples : les M&M's (20%), Napolitain chocolat-framboise (12 %), Skittles (23%), Choco-mix Oréo Milka (12%) Lightbody gâteau Star Wars R2D2 (100%), Monoprix Gourmet, La Douceur vanille, fruits rouges (100%).
Quels sont les dangers pour notre santé ?
En début d'année, l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) avait mené une étude sur la consommation de dioxyde de titane auprès de rats. Les résultats indiquent que sa consommation répétée fragiliserait non seulement notre système immunitaire, mais serait aussi responsable d'être cancérigène en traversant la barrière intestinale pour se retrouver dans le sang.
Les nanoparticules présentes dans l'additif entraîneraient notamment l'apparition de micros-inflammations dans le colon. L'expérience conduite sur des lots de rats a également révélé des lésions pré-cancéreuses sur 40% des rats et une aggravation des cellules pré-cancéreuses sur des rats déjà porteurs.
Les risques sont également importants pour l'environnement. En effet, les stations d’épuration n'arrivent pas à éliminer les nanoparticules, celles-ci se retrouvent donc dans l’environnement. « Aujourd’hui, une majorité d’études montrent les effets cytotoxiques des nanoparticules. Plus ces particules sont petites, plus elles sont capables de synthétiser des radicaux libres et ainsi d’endommager les membranes cellulaires et les chromosomes » peut-on lire sur le site de l'association Asef (association Santé Environnement France). Il est également précisé que « les nanoparticules d’argent se sont avérées toxiques pour les poissons, chez les embryons et les adultes » ainsi que « certaines nanoparticules pouvaient affecter la croissance de végétaux et provoquer une inhibition complète de la germination ».
Au quotidien, vous devez donc être prudent en lisant les étiquettes des produits que vous achetez. "Parmi les colorants, trois sont particulièrement susceptibles d’être employés sous forme nanométrique. Le carbonate de calcium (E170) est utilisé comme colorant de surface blanc. Le dioxyde de titane (E171) et l’oxyde de fer (E 172), qui octroie une teinte rouge, jaune ou noire à des confiseries et biscuits ou à l’enveloppe de certaines charcuteries comme des saucisses de Francfort" prévient 60 millions de consommateurs.
Pour éviter de consommer des nanoparticules, il vaut mieux supprimer les produits issus de l'industrie agro-alimentaire (tels que les plats préparés, yaourts, boissons sucrées...) et préférer une alimentation saine avec des produits frais et non transformés.
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