Féeminité : une association qui lie cancer, féminité et solidarité

J’avais vaguement abordé ce sujet dans un précédent article traitant d’une assurance destinée aux femmes de 18 à 65 ans pour couvrir de nombreux coûts auxquels les femmes ne sont pas préparées quand elles sont touchées par le cancer. L’acquisition d’une perruque, de prothèses mammaires, de soins et médicaments de confort non pris en charge par la CPAM, les frais d'honoraires pratiqués par certains médecins et cliniques, une aide ménagère, une garde d’enfants, ou tout simplement un supplément de revenu car souvent on ne travaille plus.

Mais qui pense prendre une assurance de ce type ? Les femmes avec des antécédents familiaux ? Les femmes bien informées et peut-être avec un peu plus de moyens. Les catégories sociales moins favorisées sont celles qui en bénéficient le moins et celles qui trinquent le plus.

Qu’en est-il de celles qui sont dans des situations précaires, qui gagnent déjà mal leur vie et qui avec la maladie, perdent le peu de pouvoir d’achat qu’elles ont notamment à cause de l’arrêt de travail ?


Des remboursements incomplets
Il faut savoir que même si on accède au statut d’ALM (Affection Longue Maladie) pour un remboursement à 100% des médicaments et soins directement en lien avec l’affection, souvent la CPAM ne couvre pas toutes les dépenses. C’est le cas des prothèses capillaires et mammaires, des produits d’entretiens de ces dernières… et cela peut très vite chiffrer.

J’ai été très surprise moi-même face à la dépense et de devoir, malgré une mutuelle, débourser autant d’argent pour mes besoins. A titre d’exemple, une perruque est remboursée à hauteur de 125€ alors que cela coûte au moins 250 à 300€. Un soutien-gorge spécial pouvant contenir une prothèse mammaire externe, morphologique et couvrant, coûte 60€ (non pris en charge par la CPAM), je ne parle même pas des maillots de bain, conçus pour le port de prothèse externes, que je n’ai pas pu m’offrir.

Je me souviens m’être fait la réflexion sur la difficulté que devaient rencontrer des femmes moins bien loties que moi. Je me suis même demandée comment je pouvais faire profiter une patiente dans le besoin de tout ce matériel une fois guérie. Je n’ai d’ailleurs rien jeté, non pas nostalgie vous vous en doutez bien, mais parce que j’attendais l’occasion de les donner pour aider une autre malade.

Je suis très heureuse aujourd’hui de découvrir qu’une jeune association s’est créée dans but de collecter et distribuer prothèses, foulards, lingerie et tout ce qui ne sert plus -encore en bon état- et qui peut rendre de grands services à des femmes défavorisées : FEEMINITE, l’association qui vous fée sentir femme.

Si l’argent ne fait pas le bonheur, il aide beaucoup à guérir et à préserver sa féminité et dignité. Ce réseau gagne à être connu par un large public. Basée en Rhône-Alpes, la fondatrice gère des actions locales avec l’envie d’aider sur le plan national. Donc si vous avez du matériel en bon état, si vous avez du temps pour quelques heures de bénévolat, si vous connaissez des relais qui peuvent les aider à grandir et prendre de l’ampleur, contactez-la, parce que ça le vaut bien !