Marion Kaplan : «Être en conscience lorsque l’on mange»

Le terme a perdu de sa force parce qu’on a voulu y rapporter trop de choses. Je considère que dans sa forme originelle, il s’agit d’une médecine sans médicament, qui s’appuie avant tout sur les ondes et les fréquences de chacun pour soigner. Dans une vision extrême, j’y inclus l’effet placebo… On est loin de l’univers de la chimie qui domine aujourd’hui ! 

Disons que l’on savait tout il y a déjà des millénaires ! Mais avec nos esprits cartésiens, nous avons voulu mettre des équations sur les miracles, et ce n’est qu’avec les récents progrès de la science et de la médecine que l’on commence à pouvoir expliquer certains phénomènes. D’autres resteront encore longtemps inexplicables : la science peut beaucoup, mais notre cerveau pourra toujours faire vingt fois mieux et nous ne serons jamais en mesure d’expliquer parfaitement comment il fonctionne.

Tout à fait, on est dans le domaine de l’immatériel. C’est pour cela que c’est difficile à comprendre. Comment accepter l’idée que nos pensées vont influencer tout ce qui se passe autour de nous ? C’est pourtant le cas. Prenons une table. On la voit. Au toucher, elle nous paraît bien réelle. Nos sens la rendent concrète. Pourtant, si on la regarde au microscope à balayage électronique, ce n’est que du vide ! Il existe certainement d’autres dimensions dont nous n’avons pas conscience.

Totalement ! L’homme est une pensée, nous ne sommes que la transcription matérielle et temporelle d’une histoire qui nous dépasse. Cependant, notre plus gros défaut est de vouloir matérialiser nos pensées dans un espace-temps délimité. Or, on récolte toujours ce que l’on sème. Donc mieux vaut développer une façon de penser positive de façon absolue, c’est-à-dire pas seulement intellectuellement mais vraiment dans tout son être, car cela nous amène à créer un environnement positif, qui nous est favorable. On sait depuis longtemps que les forces de guérison sont au fond de nous.

J’en suis convaincue. Nous portons en nous la sagesse ancestrale qui nous est transmises par nos parents, qui l’ont reçue des leurs, etc., etc., sur des milliers de générations. A notre tour d’y apporter notre expérience, si possible en bien, pour transmettre à nos générations futures le fruit de ce bagage millénaire.

D’un point de vue quantique, tout est question de conscience. Si l’on est en conscience lorsque l’on mange, on peut arriver à transmuter d’éventuelles intolérances. Je pense notamment au gluten. L’augmentation actuelle de l’intolérance au gluten est le résultat d’une évolution trop rapide des habitudes de consommation par rapport aux capacités d’adaptation de notre organisme. Mais il est possible de faire évoluer notre tolérance au gluten, en mangeant en conscience. Globalement, il faut trois ans pour faire évoluer la flore intestinale de façon à ce qu’elle soit intelligente face à notre alimentation.

C’est exactement cela. Il faut prendre conscience de ce que l’on mange. Je conseille souvent de faire l’expérience suivante : prenez un œuf à la coque, cuit à la vapeur de préférence, et mangez-le lentement en conscience. Vous verrez qu’au bout de quelques bouchées, vous ne sentirez plus le goût de l’œuf. Cela signifie que votre organisme n’a plus besoin de ce que l’œuf peut lui apporter.