Crampes, maux de tête, douleurs aux seins, crises de colère... Le syndrome prémenstruel (SPM) touche de nombreuses femmes. Dans son livre "Syndrome prémenstruel, les solutions naturelles" aux Editions Thierry Souccar, Dr Bérengère Arnal, gynécologue obstétricienne spécialisée en phytothérapie, expose les différents traitements naturels permettant de réduire les désagréments, notamment grâce à la phytothérapie, l'aromathérapie ou encore l'homéopathie.
Les femmes ont longtemps "porté" la responsabilité de ce syndrome. Qu’est ce qui a changé dans sa perception aujourd’hui ?
En effet, le regard des femmes, de leurs compagnons et de leurs médecins a changé. On a compris les causes du syndrome prémenstruel qui parfois s’entremêlent. Ce n’est plus inéluctable.
Y’a-t-il des prédispositions au syndrome prémenstruel ?
Des facteurs familiaux et génétiques ont été observés. Les femmes ont davantage tendance à souffrir du syndrome prémenstruel si leur mère ou leur sœur en ont souffert. Divers facteurs touchant la famille peuvent interférer : éducatifs, sociaux, nutritionnels etc.
On retrouve un fort pourcentage de syndrome prémenstruel (70 %) chez les jeunes femmes dont les mères en ont été affectées et davantage de syndrome prémenstruel chez les vraies jumelles que chez les fausses.
Donne-t-il des indications sur le cycle des règles?
La correction du syndrome prémenstruel permet d’améliorer le déroulement du cycle à tous les niveaux.
Et sur les symptômes qui entourent le passage à la ménopause ?
Le traitement du syndrome prémenstruel en cas de préménopause permet d’encadrer cette période afin de passer en toute sérénité le cap de cette nouvelle vie que représente la ménopause.
Peut-on venir à bout des symptômes par des traitements naturels ?
Le plus souvent, les traitement naturels suffisent, notamment si vous adhèrez à une réflexion globale de santé autour de l’alimentation, la gestion des stress, la pratique d’une activité physique, les problèmes environnementaux…
Qu’est ce qui peut modifier le syndrome prémenstruel au cours de la vie ?
L’évolution du syndrome prémenstruel et sa gravité sont rythmées par les événements de la vie psychoaffective et les épisodes de la vie hormonale de la femme.
Il existe deux situations physiologiques dans la vie des femmes : la puberté et la préménopause. A ces moments, le déséquilibre hormonal et la dominance des oestrogènes peut souvent entrainer ou aggraver le syndrome prémenstruel.
Tous les événements de la vie gynécologique sont susceptibles eux aussi de déclencher ou majorer un syndrome prémenstruel : accouchement, dépression du post-partum, chirurgie gynécologique, fausse couche, avortement, grossesse extra-utérine, endométriose, kystes ovariens, infection génitale, etc.
Le tabac, l’alcool, le café, le manque de sommeil, l’absence d’activité physique, une nutrition déséquilibrée, l’obésité, la maladie, des conflits, le stress (chocs psychologiques, affectifs, accident de la route, deuil, …) sont également des facteurs de risque du syndrome prémenstruel.
Retrouvez le Dr Bérengère Arnal sur son blog et l'association Au Sein des Femmes dont elle est Présidente Fondatrice. Elle est également membre du Comité éthique et scientifique de FemininBio.