L’EFT, approche de croissance personnelle de nouvelle génération, agit sur le corps, les pensées et l’énergie. Venue des Etats-Unis, son acronyme signifie Emotional Freedom Techniques (Techniques de Liberté Emotionnelle), elle se pratique seule ou avec un praticien facilitateur. Rapide, facile et efficace, même en auto-traitement, la méthode a déjà apporté du mieux-être à des millions de personnes dans le monde, permettant de défaire des blocages énergétiques qui provoquent stress, anxiété, douleurs et autres malaises.
Nous avons rencontré Catherine Di Cristofano, sophrologue, thérapeute de couple et de famille, praticienne certifiée en EFT à Lyon, également spécialiste de la question du sommeil :
En quoi la technique EFT peut-elle être utile dans le cas des troubles du sommeil ?
Je fais partie d’une association ABC SOMMEIL à Lyon et je reçois dans mon cabinet de nombreuses personnes souffrant de trouble de sommeil. Avant d’être formée à l’EFT, j’abordais la question du sommeil avec la sophrologie. Lorsque j’ai commencé à pratiquer l’EFT, j’ai découvert que cette technique est totalement appropriée pour les troubles du sommeil sur plusieurs points. D’abord, en actionnant les points d’accupression, il y a un effet sur le système nerveux parasympathique, ce qui procure une sensation de détente et de relâchement musculaire. Nous savons aujourd’hui que si le corps n’est pas suffisamment relâché, le sommeil ne peut s’installer. Ensuite, pour sortir de ce cercle vicieux, nous travaillons sur les pensées automatiques présentes en situation anxiogènes, avant (anticipation) et après (rumination). La personne apprend ainsi à prendre du recul et à relativiser. Et enfin, il y a souvent une anticipation anxieuse de la nuit à venir (« je ne vais pas réussir à m’endormir, je vais être fatigué,… ») et les conséquences sont dramatisées (« si je ne dors pas, je ne serai pas performant demain au travail, je ferai des erreurs et je pourrai être viré,… »). Avec l’EFT, nous allons travailler sur le développement des compétences de gestion de l’émotion.
L‘objectif est de rééduquer le sommeil et mettre en place des méthodes de reconditionnement du sommeil. En travaillant sur le lâcher prise la personne reprend confiance en elle et en sa capacité à dormir. Elle va réussir à dormir de mieux en mieux.
Quel(s) conseil(s) donnez-vous aux personnes qui viennent vous consulter pour des troubles du sommeil ?
Il faut toujours comprendre le sens de ces problèmes de sommeil avant d’envisager un traitement, quel qu’il soit. Les troubles du sommeil gâchent les nuits et les journées de 4 français sur 10. Certes, il peut arriver à tout le monde de mal dormir un jour ou l’autre. Cela devient un réel problème lorsque le trouble s’éternise au delà de 3 mois.
Dans ce cas, je livre les conseils élémentaires pour retrouver les clés d’un bon sommeil.
- Dîner léger
- Se coucher aux heures régulières
- Conserver une vie active, sociale et s’exposer à la lumière du jour quand cela est possible
- Eviter de s’endormir en journée, excepté pour une courte sieste, et préserver le contraste veille/sommeil
- Ne vous couchez que lorsque vous ressentez des signaux de sommeil (bâillements, nuque lourde, yeux qui piquent)
- Avoir une bonne hygiène alimentaire (capital dans la qualité du sommeil)
Pouvez-vous partager un petit témoignage en guise d'illustration ?
Eloïse 33 ans. Elle enseigne l’anglais au collège. Elle m’est adressée par le psychiatre du centre de sommeil à Lyon où elle a passé 2 nuits pour évaluer son état de sommeil. Il n’y a aucun trouble physiologique. Elle dit avoir des difficultés d’endormissement durant la nuit. Elle a des réveils nocturnes. Sa première insomnie remonte lorsqu’elle était à la fac suite à une rupture amoureuse il y a une dizaine d’année. En 2015, elle fait une grosse crise d’insomnie sans événement déclencheur. Elle dit être envahit par le stress de ne pas dormir. Son insomnie se produit la nuit du dimanche au lundi car le lundi c’est sa plus grosse journée de cours et sa croyance c’est « il faut que je sois en forme, il faut donc que je passe une bonne nuit, il faut que je dorme ». Bien sûr vous l’avez compris rien ne se passe comme prévu ! Car plus nous recherchons le sommeil et plus il nous fuit ! Nous avons travaillé en EFT sur son réveil nocturne et ce que représente cette journée de travail. Dans ce moment là, ce qu’elle ressent dans son corps, c’est une boule au ventre et la tête qui bouillonne.
Au niveau émotionnel, elle passe de la lassitude à l’énervement, à l’agacement à la frustration. Elle dit avoir « peur du rien ». Je n’arrête pas de penser. Ses croyances sont : « je ne pourrais plus faire une journée de travail, mon corps m’abandonne, c’est parti pour une nuit sans sommeil, c’est encore mort pour cette nuit, je ne suis pas comme les autres ». Nous faisons plusieurs rondes d’EFT. Et lorsque nous revenons sur le souvenir, elle dit ressentir de l’apaisement, elle sent un corps fatigué qui pourrait se rendormir, un corps et des paupières lourdes. Je l’ai revu la séance suivante, elle dit faire de bonnes nuits. Même si elle se réveille, l’endormissement est plus rapide et au moment du coucher elle se dit « cool je vais bien dormir ». Elle a pris conscience que son stress de la journée impact ses nuits et conditionnent ensuite ce cercle vicieux.
Comment avez-vous découvert l'EFT ?
J’ai découvert l’EFT en 2014. 2 ans auparavant j’avais fait une chute de moto et j’avais constamment une douleur à la hanche qui se faisait sentir. Cela devenait fatiguant et très handicapant lorsque je restais assise trop longtemps. J’avais expérimenté toutes les thérapies du monde pour me soulager mais rien ne faisait. J’avais déjà entendu parler d’EFT en 2005 sans être convaincue de la technique, moi qui viens d’une formation universitaire très freudienne ! Alors, comme ne n’avait plus rien à perdre j’ai essayé. Et en une séance j’ai senti la douleur s’atténuer jusqu’à disparaître. J’ai compris à ce moment, là ou toutes les autres thérapies ont échoué, que derrière cette douleur se cachée de la peur. J’ai continué à travailler sur cette peur et aujourd’hui encore je prends plaisir à rouler en 2 roues !
À titre personnel, à quelles occasions utilisez-vous l’EFT au quotidien ?J’utilise l’EFT lorsque je sens des tensions dans mon corps, sur les petits maux physiques du quotidien (maux de ventre, mal de tête…). Il m’arrive de l’utiliser lorsque je suis confrontée à un conflit interne. Cela me permet de mettre les émotions à plat et de prendre du recul.
Pour vous, EFT rime avec liberté et…
.... Délivrance!
Vous pouvez retrouver Catherine Di Cristofano sur ses sites internet sophrologie-therapie.fr et www.eft-psy.com
À ne pas manquer du 15 au 21 mai, le prochain congrès dédié à la technique EFT (7ème congrès francophone). Les principaux thèmes abordés cette année : EFT & sport de compétition, la honte, l’amour de soi, l’enfant intérieur, les troubles de l’attention chez l’enfant, anxiété et crises de paniques, traumas, addictions, oser être soi-même…