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Ostéoporose

Comment prévenir l'ostéoporose ?

Prévenir l'ostéoporose dès l'adolescence
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Apolline Compagnon
Apolline Compagnon
Mis à jour le 25 février 2021
Prévenir l'apparition de l'ostéoporose, cela se joue dès l'adolescence. Conseils pour aider votre ado à optimiser ce capital.

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Tout d’abord, il faut des sources d’apports suffisantes en vitamine D et calcium. Une bonne source de protéines est aussi nécessaire, sans toutefois tomber dans l’excès de protéines animales, ce qui cause alors l’acidification de l’organisme. Alors, quels aliments privilégier ? 
Intéressons-nous d’abord au statut vitaminique D qui aide à fixer le calcium sur les os. Les apports se trouvent dans le saumon fumé, le saumon à la vapeur, et les « petits poissons » (hareng, sardine, maquereau). Il ne faut non plus négliger la plus grande source de vitamine D : les rayons du soleil sur notre peau vont permettre l’ouverture du cycle B d’un dérivé du cholestérol (le 7-déhydrocholestérol) et ainsi le transformer en vitamine D3. Il faut donc exposer sa peau au soleil mais de manière raisonnable, en évitant les horaires d’ensoleillement « à risques ». En cette période où le temps est si clément, pourquoi ne pas aller lire une heure dehors dans l’après-midi, les bras nus ?
Outre les produits laitiers (le lait de chèvre contient 325mg de calcium pour 100g, soit près de trois fois plus que le lait de vache), l’eau minérale (Hepar et Contrex en tête) et certains végétaux sont également sources de calcium. On citera notamment : l’algue wakamé (1300mg de calcium pour 100g), le tofu (350mg pour 100g), les amandes (250mg pour 100g), le cresson (210mg pour 100g), le thé noir, ainsi que certains laits végétaux enrichis en calcium… Les médecins recommandent des apports calciques de 1200 mg par jour. Et si l’adolescent est intolérant au lactose, alors il peut y avoir une supplémentation par des comprimés de calcium. On privilégiera cependant les sources végétales, comme le lithotamne, petite algue rouge riche en carbonate de calcium.
Il faut aussi veiller à ce que l’adolescent pratique une activité physique régulièrement (jogging, marche,…) et réforme son hygiène de vie en freinant sur la caféine, le tabac et l’alcool.
Si votre ado se trouve en surpoids, ne l’orientez pas vers le régime ! Avec l’effet Yo-Yo, les fluctuations de poids se répèteront à maintes reprises. Elles ne peuvent être que délétères sur son organisme, notamment du point de vue de la prévention de l’ostéoporose. Si elle souhaite remodeler son corps, le plus simple est de : manger de manière équilibrée des produits sains et frais (et si possibles provenant de l’agriculture biologique). Dites adieu aux sodas, aux plats préparés, aux goûters et céréales saturés de sel, de graisses et de sucres. Et aussi (et surtout) : on se met au sport ! 
Je pourrais également ajouter que pour certains scientifiques, une autre donnée peut interférer plus tard avec le système osseux. Si l’on en croit l’étude du Dr B. Cromer1 (octobre 2003), celle de l’équipe du Dr Jerilynn Prior2 (2001), ainsi que les données analysées par les équipes du Dr. V. Beral3 (1999) et du Dr. C. Cooper4 (1993), la contraception orale ou injectable peut être la source d’une déperdition de la densité minérale osseuse, pas forcément réversible avec l’arrêt de cette même contraception hormonale. En 2004, la FDA (équivalent américain de notre agence du médicament) et un grand laboratoire avaient fait inclure ces effets indésirables dans la notice d’une contraception hormonale. Même si on n’emploie pas le terme d’ostéoporose, le risque de fracture est plus élevé chez ces femmes. N’hésitez donc pas à en parler à votre médecin.
Bien qu’ici soit traité de la prévention à l’adolescence (soit à l’âge où il existe le plus de problèmes vis-à-vis de la nourriture), n’oubliez pas que la capitalisation osseuse se fait dès l’enfance. Alors, soyez vigilants !

Retrouvez Apolline Compagnon sur son site internet : Cabinetmedecinesdouces.fr 

Toute reproduction interdite

 
Notes scientifiques :
1) BA Cromer, « Bone mineral density in adolescent and young adult women on injectable or oral contraception », Current Opinion on Obstetrics and Gynaecology, 2003 Oct;15(5):353-7.
2) JC Prior, SA Kirkland, L Joseph, N Kreiger, TM Murray, DA Hanley, JD Adachi, YM Vigna, C Berger, L Blondeau, SA Jackson, A Tenenhouse, and for the CaMOS Research Group, “Oral contraceptive use and bone mineral density in premenopausal women: cross-sectional, population-based data from the Canadian Multicentre Osteoporosis Study”, Canadian Medical Association Journal, 2001 Oct 16; 165(8): 1023–1029.
3) V Beral, C Hermon, C Kay, P Hannaford, S Darby, G Reeves, “Mortality associated with oral contraceptive use: 25 year follow up of cohort of 46 000 women from Royal College of General Practitioners' oral contraception study”, British Medical Journal, 1999 Jan 9;318(7176):96-100.
4) Cooper C, Hannaford P, Croft P, Kay CR, “Oral contraceptive pill use and fractures in women: a prospective study”, Bone, 1993;14(1):41-5.

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