Quoi de plus bouleversant que l'arrivée d'un enfant ? En tant que parent nous avons sûrement choisi ce moment et nous nous préparons depuis un moment à accueillir un nouvel être. Mais le.les aîné.e.s ne sont peut-être pas aussi bien préparés que vous le pensez. Pas de recette miracle bien sûr, mais des conseils pour faire face à la solitude et au sentiment d'impuissance du changement de comportement éventuel de votre enfant, en attendant que son frère ou sa soeur pointe le bout de son nez. Explications.
➜ Jalousie anticipée ? Pas seulement
Il a peur d’être remplacée, il a peur du changement, il a peur de l’inconnu. Il a peur d’être séparée de vous. Il ne sait pas quoi faire avec tout ça, donc il dit "non" à la cause évidente de ce chamboulement.
Conseils
- Acceptez
Acceptez que vous n’y puissiez pas grand-chose, en tout cas, sur le court terme. Acceptez qu’il ne soit pas content, comme il, de son côté, doit accepter que sa petite soeur sera bientôt là. Cela veut dire compatir et rassurer sans vous excuser ou vous justifier. N’insistez pas trop. Vous avez dit ce qu’il y avait à dire : "Le bébé arrive, et il arrive parce que nous, parents, l’avons désiré. " Si la future naissance devient le sujet principal de toutes les conversations, vous êtes en train de confirmer ses peurs : il n’est pas encore là, et il n’y en a que pour la petite soeur !
- Déclarez votre amour
Ressortez l’album de sa vie de bébé, racontez comment vous étiez heureux de le rencontrer et d’être ses parents, racontez quel bébé adorable il était avant d’être un petite fille/garçon adorable. L’idée est de lui faire comprendre qu’il est irremplaçable et unique. Qu’il a une place à lui et rien qu’à luidans la famille. Celle de sa petite soeur sera différente. Dans ce sens, essayez de le faire participer aux changements dans la maison, notamment si les enfants vont partager la chambre. Sans insister, encore une fois.
- Embauchez un figurant
Si vous en avez sous la main, présentez-lui des tout petits. Un cousin ? Le frère d’un camarade de maternelle ? À défaut de craquer sous le charme du nouveau-né, il pourra se faire une idée d’à quoi ça ressemble.
- C’est une affaire de famille
Si ce n’est pas déjà le cas, c’est une bonne idée que le père passe autant de temps que possible avec le grand. Comme ça, le départ à la maternité, et les premiers temps quand le nouveau-né monopolise – ou presque – la maman, se passeront plus facilement. C’est le moment aussi d’appeler tonton, papy ou marraine à la rescousse, pour une brigade ultra-câline qui rappelle à l’enfant à quel point il est entouré et chéri.
Cet article est tiré du livre Gérer les colères et les peurs de vos enfants de 1 à 5 ans, d'Alix Leduc et Marta de Tena, paru aux éditions Leduc.