A peine plus loin, séparée par une cloison se trouve la salle à manger des soignants. De la même taille, dotée des mêmes éléments, elle permet aussi, au corps médical de se restaurer sur place tout en ayant une certaine intimité de conversation. Il est toujours présent, visible et accessible aux visiteurs.
Je pense aussi à la cabine de téléphone, objet de collection aujourd’hui ( !), qui permet à tout un chacun de passer ses coups de fils dans un caisson insonorisé. Tout le monde ne possède pas de téléphone portable, ou d’extension vers l’étranger.
Maintenant, je vous invite à découvrir les chambres, elles sont conçues dans l’esprit du bateau, comme des cabines (de luxe) spacieuses et lumineuses, le lit est au centre avec le matériel médicalisé nécessaire, une grande penderie aux portes de bois permet de ranger ses vêtements, l’un des murs comporte une fenêtre renforcée sur le côté par un mur en brique de verre dépoli. Face au lit, à hauteur des yeux du patient, un grand panneau de liège qui permet d’accueillir les photos, les dessins, les cartes postales que l’occupant reçoit, la salle de bain comporte les particularités nécessaires à l’hygiène des patients à mobilité réduite.
Ce lieu avec toutes ses particularités, différent des hôpitaux dits « classiques » avec leurs couloirs interminables, des chambres qui se ressemblent toutes, l’odeur particulière qui les habite, ne laisse pas les individus indifférents. Leurs réactions sont immédiates, ils aiment, ou ils n’aiment pas et le manifestent immédiatement auprès du médecin qui les accueillent. Ces réactions, quelles qu’elles soient, sont bénéfiques, elles permettent en effet d’engager immédiatement un dialogue. Le médecin reçoit un certain nombre d’informations qu’il pourra réutiliser avec chacune de ces personnes. Ces manifestations de surprise, de plaisir ("Waou c’est magnifique !") ou au contraire d’inquiétude ("Mais ce n’est pas un hôpital ça ! Il / elle ne sera pas bien soigné ici?!"), sont autant d’éléments qui permettent au soignant de créer l’alliance, de créer le contact, la relation avec son patient. D’autant qu’il dispose de peu de temps pour faire sa connaissance et celle de sa famille. Le projet de l’USP est d’être un lieu de vie accueillant les malades à différents moment de leur prise en charge (Répit, équilibration de symptômes, et parfois phase terminale). Tout ce qui permet au patient d’être détourné de sa souffrance ou de son inconfort est autant de gagné, pour qu’il se sente confortable et améliore ses sensations.
Si l’on considère qu’un "malade" se sent mieux chez lui qu’à l’hôpital, on peut imaginer qu’un lieu mixte entre habitation privée et lieu de soins aide au bien être du patient. Et c’est ce que le docteur Pourchet constate.
Faisons une synthèse du lieu et de tous les éléments réconfortants :
Un lieu dont l’accès est large, éclairé (la rampe de bateau) un accueil spacieux, lumineux (l’entrée) un espace global carré, libre de couloirs et de portes qui permet une libre de circulation, de toutes les personnes qui s’y trouvent (mouvement et déplacement faciles) des soignants présents et visibles, (sécurité et réconfort) un lieu pour s’installer confortablement et échanger (le salon avec son mobilier confortable) un espace de jeux et de lecture pour les enfants (le coin des enfants) un lieu pour faire silence en soi, pour prier (la chapelle multi cultuelle) un lieu pour se restaurer et partager (le coin cuisine et la salle à manger), des chambres qui donnent toutes sur l’accueil et l’espace du salon (promiscuité de la vie et des échanges) on a là tous les ingrédients pour se sentir "un peu comme à la maison", faisant partie de la Vie.
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