Selon l'Unicef, plus l'allaitement est retardé après la naissance, plus le risque de décès durant les premiers mois est élevé. "Le lait maternel est le premier vaccin d'un bébé, la première et la meilleure protection qu'il a contre les maladies." explique France Begin, Conseillère pour la nutrition à l'UNICEF. Retarder l'allaitement de deux à 23 heures après la naissance augmente de 40% le risque de décès. Le retarder de 24 heures ou plus augmente ce risque de 80%. Heureusement, les taux d'allaitement précoce, surtout en Asie du Sud, ont triplé depuis quinze ans, passant de 16% en 2000 à 45% en 2015.
Seulement 43% des nourissons reçoivent le sein lors de la première heure de leur vie. C'est une vraie problématique de santé, car "si tous les bébés étaient alimentés avec rien d'autre que du lait maternel à partir de l'instant où ils naissent jusqu'à l'âge de six mois, plus de 800 000 vies seraient sauvées chaque année."
Comment expliquer cette difficulté à allaiter ? Les analyses de l'Unicef montrent que les femmes ne reçoivent pas l'aide nécessaire à l'allaitement, même si un médecin, une infirmière ou une sage-femme aide à l'accouchement. Au Moyen-Orient, en Afrique du Nord ou encore en Asie du Sud les femmes ont moins de chance de donner le sein dès la première heure en présence de personnel qualifié plutôt qu'avec leurs parents ou de personnel non-qualifié.
Les bébés qui ne goûtent jamais au lait maternel ont quatorze fois plus de probalité de mourir que ceux nourris au sein. Pourtant, n'importe quelle quantité de lait maternel peut réduire les risques de mort chez le nourisson.
Pour promouvoir l'allaitement des premières heures, l'Unicef organise du 1er au 7 août 2016, la Semaine mondiale de l'allaitement, suivie par plus de 170 pays. Un rendez-vous carritatif qui peut faire la différence. Plus d'infos sur le site de l'Unicef.