La femme de la préhistoire était-elle faible et sans défense, soumise à l'homme ? La réponse est non.
Ce cliché remonte au XIXe siècle, époque où les premiers préhistoriens se sont intéressés à la femme préhistorique. Et l'art l'a rendu bien vivace : la femme y est représentée apeurée, aidant essentiellement pour la cueillette, tandis que l'homme s'affaire à chasser le gros gibier, subvenant ainsi aux besoins du clan.
Une répartition des tâches en fonction des compétences de chacun
Depuis, les connaissances se sont approfondies. Et « Lady Sapiens » apparaît avec un tout autre visage.
Sur des sites de fouilles ou dans leurs laboratoires, en France, en Allemagne, en République tchèque, en Israël ou aux États-Unis, le documentaire Lady Sapiens donne la parole à une trentaine de chercheurs.
Parmi les enseignements de leurs découvertes, il apparaît que la répartition des tâches, lors de la préhistoire, se faisait moins entre hommes et femmes qu'en fonction des compétences de chacun. Et que les jeunes adultes pouvaient confier les enfants aux bons soins des grands-mères pendant qu'ils se livraient à des activités plus physiques, telles que la chasse.
Au final, les scientifiques qui témoignent dans Lady Sapiens brossent le portrait nuancé, complexe, d'une femme respectée et honorée, mère, fine artisane, mais aussi chasseresse ou artiste... Une femme plurielle.