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Malaria business : le documentaire choc contre les lobbys pharmaceutiques

Malaria Business
Malaria Business dénonce l'exploitation de la malaria par les lobbys pharmaceutiques
France O
Rédaction
Rédaction
Mis à jour le 25 février 2021
Le paludisme ou malaria, tue un enfant toutes les deux minutes en Afrique. Une plante, l'artemisia, pourrait les guérir, mais elle est interdite par l'OMS. Le documentaire Malaria Business y dénonce l'influence des lobbys pharmaceutiques. Leur commerce de pilules chères et peu efficaces serait menacé par ce remède maison. Un cri d'alerte qui résonne pour la première fois entre les murs de l'Assemblée Nationale.

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A l'Assemblée, les curieux sont suspendus aux lèvres d'un Stéphane Demilly très volubile. Le député évoque la maladie qui l'a terrassé il y a quelques années, et le seul remède qui ait marché : une tisane d'Artemisia Annua. Cette plante serait le meilleur substitut aux ACT, les médicaments officiellement recommandés par l'OMS.

Malaria business invite l'artemisia à l'Assemblée

Le public vient de visionner le documentaire Malaria business de Bernard Crutzen, auquel Juliette Binoche a prêté sa voix et son soutien. Au coeur des discussions, animées par le député Cédric Villani : l'Artemisia, dont certains extraits sont utilisés dans les ACT.

Lucile Cornet-Vernet, fondatrice de l'association More for Less à l'origine des Maisons de l'Artemisia le sait depuis longtemps : cette "mauvaise herbe" qui pousse partout en Afrique est le vrai remède contre la malaria, cette maladie qui paralyse le continent.

Une plante interdite en France et par l'OMS

L'Artemisia est interdite en France et déconseillée par l'OMS. Et ce n'est pas faute d'arguments en sa faveur. "Nous avons mené six études scientifiques conformes aux standards internationaux, qui prouvent que cette plante est plus efficace que les ACT contre le paludisme et qu'elle est sans danger pour le corps humain" affirme Lucile Cornet-Vernet.

L'artemisia en tisane présenterait un taux de guérison de 99%  contre 80% pour les ACT et serait sans effets secondaire, contrairement à ces derniers. Pourtant Lucile se heurte au refus continu et inflexible des institutions. En filigrane on lit la pression des lobbys pharmaceutiques.

Les ACT, juteux business pour les pharmacies et les laboratoires

Fournis gratuitement par les ONG, les ACT sont une manne pour les pharmacies locales, qui vendent ces médicaments à des prix exorbitants.

"En Centrafrique, un traitement contre le paludisme coûte environ 50 €", se révolte le docteur Luisa Dologuélé Potolo. "50 €..." insiste-t-elle, "dans un pays où le salaire mensuel moyen est de 31 € et où tout le monde a eu la malaria une fois dans sa vie."

Les laboratoires occidentaux y trouvent aussi leur compte. Les ONG leur achètent chaque année des tonnes de médicaments pour approvisionner le continent africain.

La popularisation de l'artemisia signerait la fin de ce commerce indigne, au niveau international comme au niveau local. "Je rêve d'un monde où chaque famille africaine aurait un plant d'artemisia dans son jardin" soupire le docteur Dologuélé Potolo. 

L'arnaque des placebos

Les médicaments sont parfois falsifiés par les pharmacies pour un meilleur rendement. Sous-dosés, ils provoquent une accoutumance, et une résistance de la bactérie. Certains ne présentent même aucun principe actif.

"L'avantage d'une herbe comme l'artemisia, qui pousse partout en Afrique, c'est qu'on ne peut pas mentir sur sa composition !" s'exclame le docteur. "Il suffit de la boire en tisane. C'est simple. C'est la solution au problème du paludisme en Afrique."

Les enfants africains continuent-ils de mourir pour une affaire de gros sous ?

C'est la question qui anime le documentaire Malaria Business. L'angoisse des militants s'y heurte au silence assourdissant des politiques et des scientifiques. Si leur indignation retentit aujourd'hui à l'Assemblée, le combat n'est pas encore gagné. Comme le rappelle Cédric Villani : "Le documentaire est projeté à l'Assemblée mais cela ne signifie pas que les députés le cautionnent. On considère simplement qu'il a sa place dans un lieu de débat.

La discussion est ouverte. 

>> Regardez Malaria Business en replay sur le site de France TV

 

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