Dans nos cultures, il a toujours été d’usage que la femme soit représentée par l’homme plutôt que le contraire, que l’homme soit représenté par la femme. De la sous-représentation de la femme dans l’histoire à sa sous-représentation actuelle dans la société, bien que cela évolue, le monde a toujours eu un regard plus masculin que féminin. Les hommes ont représenté, peint, filmé, fantasmé les femmes, bien plus que les femmes n’ont eu la place de le faire vis-à-vis des hommes. Avec la publicité, plus que prédominante dans nos vies aujourd’hui, la femme est devenue un objet, une image désirable, utilisée tantôt pour vendre, tantôt pour faire rêver, désirée plus qu’elle n’est vu comme désirante.
Entre stéréotypes et hypersexualisation des femmes, comment celles-ci ont-elles pu se réapproprier leur image dans un monde où elle est montée de toute pièce par des stéréotypes patriarcaux? A quel moment les femmes ont-elles pris le pouvoir de représenter leur désir féminin? Comment le point de vue des femmes et la représentation de leur désir a-t-il mis fin à la prédominance du désir masculin?
Léa Salamé est partie à la rencontre de femmes qui ont décidé de reprendre le contrôle sur leur image, leur corps, leurs désirs, leurs fantasmes à elles, et non celui qu’elles véhiculent malgré elles. Désirs de femmes donne la parole à ces artistes qui répondent à cette question très contemporaine: le regard d’une femme est-il différent de celui d’un homme?